Vacances en Savoie 10
Bonsoir à toutes !
J'espère que vous avez passé un excellent samedi. Le mien fut très calme, au travail, mais calme.
Ce soir, à nouveau une randonnée savoyarde ! Après, je me demande pourquoi j'ai des mollets de cycliste !
Nous avons bien étudié la carte, repéré d'où partait le chemin pour le Lac Vert, pris le pique-nique et nous voilà partis !
Sur la carte, il est bien précisé que c'est une rando facile et familiale. Pour moi, familiale, ça veut dire qu'on peut y aller avec des enfants. Non ?
Allez, on démarre. Heu... ça monte, mais ça, je commence à y être habituée. En plus, il est plus "facile" de monter que de descendre. Nous sommes à 1747 m d'altitude et le lac est soi-disant à 1h05 de crapahute.
A plusieurs reprises, nous avons rencontré des pierres ainsi rangées et enfoncées dans la terre. Ca faisait presque des marches. Nous nous sommes demandés si c'était l'oeuvre de Dame Nature ou de l'homme. Vous notez l'absence d'ombre...
Tout le long de la balade, nous avons longé une rivière. Au fur et à mesure de notre avancée, elle était de plus en plus bas. Sans doute parce que la Savoie, ça grimpe comme ça !!
Toujours des paysages splendides et grandioses. J'en mets plein l'appareil, mais plein mes yeux aussi !
Tiens, le chemin descend ? Non, non. Je me suis tournée pour prendre la photo, témoignage de ce que je viens de grimper ! Et... toujours pas d'ombre ! Tu m'étonnes que je suis revenue dorée comme un pain au chocolat !
Là, j'ai crié pitié ! Un coup à boire, une petite pause pour reprendre mon souffle, me rafraîchir et prendre la photo... d'un coin ombragé ! Si, si, j'en ai trouvé un !
La rivière est de plus en plus petite, mais en même temps, nous avons pris de la hauteur !
Par contre, la rando familiale... Plutôt dangereuse si les enfants sont turbulents ! Pieds joints, je devais avoir 15 cm de terre entre mon pied gauche et... le vide !
Enfin, après 2 bonnes heures de grimpette (1h05, qu'ils disaient au départ...), nous voyons un panneau nous indiquant que nous étions à 1923 m (quoi ? nous n'avons grimpé que 176 m ????) et un autre panneau indique la direction du Lac Vert et donne 15 min pour y arriver. Je regarde dans la direction du panneau et je vois ça :
Nous croisons des randonneurs et ils nous disent que le lac est juste là, en haut. Et qu'il y a même un homme grenouille. Je me dis que pour y faire de la chasse sous-marine, le lac doit être immense, tout en longueur car la largeur que je vois n'est pas énorme. Bon, alors, c'est tout là-haut. Super... Faut vraiment grimper ? Allez, on plante la canne et on attaque la montée dans les pierres qui roulent sous les pieds (c'est vrai qu'une pierre qui roule n'amasse pas mousse : les pierres sont bien sèches !) et les gros cailloux des moraines qu'il faut carrément escalader...
Lorsque nous sommes arrivés en haut, heu, comment dire ? Grande déception. A côté de moi, j'avais un monsieur qui avait son bébé sur le dos. Dégoûté, il regardait le lac. Lui aussi, l'imaginait bien plus grand. A ce moment, j'ai dit "c'est pour cette mare verte que nous avons fait tout ce chemin ?" et le monsieur m'a répondu d'un air fataliste, accablé "et oui !" Moi qui m'attendait à un grand lac, au moins comme celui de Ste Croix !
L'homme grenouille ? Il était sorti de l'eau et faisait sécher sa grenouille combi. Je regardais l'eau, essayant de voir des poissons, justifiant la tenue de plongée. Rien. Tè, pas si bêtes, les poissions : il n'y en a pas ! Mais pourquoi avoir une combi de plongée ? C'est que c'est lourd ce truc ! Et puis, avec la montée pour arriver à la flaque au lac, ça a dû peser lourd dans le sac !
La réponse nous l'avons eue quand nous avons tombé chaussures et chaussettes : l'eau est glacée ! On ne voit pas les icebergs sur la photo, mais, je vous assure qu'il y en avait (bon, je suis Marseillaise). Mais c'est bien simple : on met un orteil, on se dit "hou, c'est frais, mais c'est parce que j'étais au chaud dans les chaussures". Alors, on met le pied. On se dit que c'est plus que frais, finalement. Mais, il y a des gens autour qui nous regardent (et se disent sûrement qu'ils ont devant eux les 2 seuls spécimens marseillais complètement fadas !). Pour ne pas tomber la figure (c'est qu'on a notre fierté !), on se met debout sur un rocher et on pousse le masochisme à entrer jusqu'aux genoux ! Et on sourit, en plus ! A ce moment-là, on se sent comme un cul-de-jatte ! On ne sent plus ses jambes et pourtant, l'eau n'est qu'aux genoux. Le cerveau envoie des messages de détresse : si tu ne sors pas illico, tu vas devenir toute bleue et on va te prendre pour la schtroumfette ! Alors, on sort ! Et on dorlote ses pieds meurtris dans une serviette de toilette qu'on a eu la bonne idée de mettre au soleil !
Pause pour le pique-nique. Sont pas mimis les marmottes de nos cannes ?
Vous voyez comme il est petit le lac ? Ce n'est pas moi qui suis très grande, hein ?
Mais d'où vient cette eau qui alimente le Lac Vert ? Elle vient du Lac de Curtalès, à 1h50 de marche. "Non, je ne veux pas y aller", que j'ai dit à mon mari, avant toute tentative de corruption ! Je le connais, le bougre. Ca fait 31 ans que je le pratique !
Une belle moraine : de gros blocs ont été emportés par un glacier ou une nappe de glace et laissés sur place lors de la fonte.
Des fois, je me dis que mon mari a du sang romain... Peut-être un descendant de Jules ? En tout cas, la position y est !
Retour vers la civilisation... Enfin, pour l'instant, on n'entend que les marmottes....
Tiens, la petite rivière du début. Oups ! On voit un bout de mes petons ! Là, l'eau est fraîche, vivifiante, mais pas congelante !
Et lorsque nous arrivons au parking, nous croisons une famille d'ânes ! Le petit est assez curieux et très familier !
Retour au logement et... le ciel se couvre. Il pleut, mais il y a encore le soleil. C'était super beau, cette pluie dans les rayons du soleil. Dommage, les photos de rendent pas vraiment bien l'effet doré des gouttes
Voilà pour le Lac Vert. C'était bien sympa quant même. Éreintant, mais chouette.
Passez une bonne nuit. Je vais préparer la mienne. Demain sera une grosse journée de 12h !
Bisous bisous !